Épopée familiale qui commence au début du 20ème siècle dans un petit village de pêcheurs en Corée, alors annexée au Japon, et se termine en 1989 à Tokyo. Sunja, fille coréenne de la première génération, représente le fil conducteur de cette saga qui, si je cite Barack Obama, est « une histoire puissante sur la résilience et la compassion. » La jeune fille gère avec sa mère une pension de famille pour survivre après le décès de son père. Hansu, un riche négociant originaire d’Osaka, la remarque au marché, l’apprécie et la séduit. Enceinte, Sunja apprend que son amant a femme et enfants au Japon. Pour éviter le déshonneur, elle accepte d’épouser Isak, pasteur chrétien, et de partir avec lui à Osaka. Le lecteur suit le parcours de Sunja jusqu’à ce qu’elle devienne grand-mère. Hansu intervient à plusieurs reprises pour améliorer sa situation précaire.
En toile de fond, les événements historiques qui concernent la Corée, le Japon et la Chine transparaissent dans le récit depuis l’annexion de la Corée par le Japon : capitulation du Japon en 1945 et scission de la Corée en deux zones, la guerre de Corée en 1950 pendant 3 ans et la démocratisation de la Corée du Sud en 1983 après trente ans de régime militaire.
Il me reste à évoquer le titre du roman : le pachinko est un jeu d’argent pratiqué au japon intermédiaire entre le flipper et les machines à sous.
J’invite tous les lecteurs à découvrir son rôle dans ce roman qui soulève de profondes émotions.
IMPRESSION DE : Marie-Rose Vanhorick.