Alphonse / Akli TADJER
Français d’origine algérienne, Akli Tadjer est né à Paris 1954. Il est également scénariste et deux de ses romans – dont « Le Porteur de cartable » – ont été adapté à la télévision.
40 ans ont passé quand Mohamed retrouve sa cousine Juliette dans une brasserie près de la gare du Nord à Paris. En l’attendant, il se remémore son passage d’une dizaine de jours chez tante Jeanine, dans le nord de la France, alors qu’il allait fêter ses 12 ans. Il y rencontre notamment et également oncle Sala(h), Théo , juif polonais qui deviendra son ami, Édouard, petit-loubard et petit copain de sa cousine Juliette qui avait rebaptisé Mohamed en Alphonse pour qu’il ne déplaise pas à ses amies et amis, tous catholiques.
Très beau roman, sensible, poétique, prégnant et très drôle sur le racisme ordinaire. A ne manquer sous aucun prétexte.
Impressions de Christian Vanderstraeten.
Les sirènes de Bagdad / Yasmina KHADRA
Dans le style qui lui est propre, Yasmina Khadra nous livre l’histoire d’un jeune bédouin irakien. Celui-ci vit dans un village épargné par la guerre, jusqu’au jour où les GI’ s perquisitionnent le village à la recherche de terroristes.
Les Américains, peu soucieux de respecter les codes culturels en vigueur, vont déshonorer le jeune bédouin. Dès lors, celui-ci n’aura plus qu’une idée en tête, se venger.
Il quitte le village pour Bagdad, ville déchirée par une guerre civile féroce, privé de ressources, de repères, il devient une proie rêvée pour les islamistes radicaux en qui il voit des gens susceptibles de l’aider à réaliser son projet.
Khadra s’interroge sur ce qui peut conduire des gens « sans histoire » à prendre le chemin du terrorisme, il confronte l’Occident et l’Orient dans leurs représentations culturelles.
Impressions de Frédérique HIFFE.
Ce que le jour doit à la nuit / Yasmina Khadra
C’est l’histoire de Younes, devenu Jonas, jeune Algérien adopté par son oncle pharmacien, qui a épousé une « française ».
Il grandit entre deux cultures dans l’Algérie de la fin des années 30 au début des années 60. Younes nous fait partager son amour contrarié et ses amitiés au travers de l’histoire heurtée d’une Algérie belle et horrible tout à la fois.
Un superbe double portrait : celui d’un jeune homme et celui d’un pays.
Le tout emprunt de nostalgie ; Yasmina Khadra a obtenu le prix Roman France Televisions 2008 pour « Ce que le jour doit à la nuit ».
Impressions de Christian Vanderstraeten.